William Grynszpan a joué ma pièce « Variations éléctroniques sur le concerto pour violon de Beethoven » le lundi 16 novembre 2020 à l’occasion de la master class de Bernard Cavanna au conservatoire de Cergy-Pontoise. J’ai pu en réaliser une captation, que je partage ici. Il s’agit d’une version de travail, mais le résultat est déjà valable. Excusez simplement mon erreur de manipulation au départ. Également, excusez le fait que le point n’est pas sur William.
Cette pièce doit être jouée au cours d’un spectacle sur Ludwig van Beethoven, qui sera jouée dès que les conditions sanitaires en France permettront de réunir de nouveau un public. Elle est ici un peu hors contexte, mais cela permet de donner une première idée.
Petit épisode avant la pause estivale, où sur le mode ludique je reviens sur les grandes étapes de la modélisation numérique et fait un peu le point sur ce que j’ai pu présenter jusqu’ici. La présentation servant de support à cet épisode est disponible en ligne.
Voici donc la rediffusion du quatrième épisode de cette série où je montre comment réaliser des modèles mathématiques. Pour cette fois, nous nous penchons sur les moments d’inertie. Comme d’habitude, j’ai fait un répertoire partagé où vous pouvez récupérer les codes et le support qui ma permis de présenter la partie théorique. N’hésitez pas à jouer avec tout cela !
Voici donc la rediffusion du troisième épisode de cette série où je montre comment réaliser des modèles mathématiques. Pour cette fois, nous nous penchons sur les frottements.
Voici donc la rediffusion du deuxième épisode de cette série où je montre comment réaliser des modèles mathématiques. Pour cette fois, nous ajoutons les collisions, plus précisément les chocs élastiques, à la gravitation.
Voici la rediffusion du premier épisode d’une série de lives que je vais mener sur la chaîne Twitch du Café des sciences. L’objectif est de montrer un peu comment établir un modèle numérique et de jouer un peu avec ces modèles, pour voir ce qu’ils nous permettent de dire. J’espère suivre le rythme d’un épisode toutes les deux semaines.
L’article que vous lisez en ce moment est un complément de mon article précédent concernant la pandémie de Covid-19 et la chloroquine. Je vous conseille de le lire d’abord, afin de vous donner une idée de ce que dit la littérature scientifique concernant l’action de la chloroquine sur la Covid-19 en date du 7 avril 2020. Cependant, cet article n’abordait pas la question de l’éthique et n’avait pas non plus épuisé la question de savoir si la situation d’urgence justifie de ne pas suivre la méthodologie habituelle.
En effet, on peut voir régulièrement cette objection : « certes, il n’est pas établi que l’hydroxychloroquine puisse véritablement servir de traitement à la Covid-19, mais en définitive, sa posologie est bien connue, on ne court sans doute pas un grand risque à l’administrer aux patients ». Par ailleurs, d’aucuns tendent à penser que les cliniciens se soucieraient trop de méthodologie, alors que la situation devrait enjoindre de s’arranger avec les formes. Ces deux questions sont liées. Pour y répondre, il faut à la fois se pencher sur l’expérience collective et également évaluer tout ce que l’on ne sait pas.
Le 25 mars 2020, une étude présentant le cas de 416 patients atteints de Covid-19 a été publiée1Shaobo Shi, Mu Qin, Bo Shen, Yuli Cain, Tao Liu, Fan Yang, Wei Gong, Xu Liu, Jinjun Liang, Qinyan Zhao, He Huang, Bo Yang et Congxin Huang, 2020. « Association of cardiac injury with mortality in hospitalized patients with COVID-19 in Wuhan, China », JAMA Cardiology. Texte en anglais. DOI : 10.1001/jamacardio.2020.0950. Parmi ces patients, 19,7 % ont présenté des troubles cardiaques. Il n’est pas surprenant que des patients en détresse respiratoire, une des complications de la Covid-19, présentent des troubles cardiaques. Cependant, l’étude fait état d’une suspicion que ces problèmes cardiaques soient non pas une conséquence de cette détresse respiratoire, mais directement dus à l’action du virus. Une autre compilation d’analyse de cas de Covid-19 va également dans le sens de cette suspicion2Elissa Driggin, Mahesh V. Madhavan, Behnood Bikdeli, Taylor Chuich, Justin Laracy, Giuseppe Bondi-Zoccai, Tyler S. Brown, Caroline Der Nigoghossian, David A. Zidar, Jennifer Haythe, Daniel Brodie, Joshua A. Beckman, Ajay J. Kirtane, Gregg W. Stone, Harlan M. Krumholz et Sahil A. Parikh, 2020. « Cardiovascular considerations for patients, health care workers, and health systems during the coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic », Journal of th American College of Cardiology. Texte en anglais. DOI : 10.1016/j.jacc.2020.03.031.
Shaobo Shi, Mu Qin, Bo Shen, Yuli Cain, Tao Liu, Fan Yang, Wei Gong, Xu Liu, Jinjun Liang, Qinyan Zhao, He Huang, Bo Yang et Congxin Huang, 2020. « Association of cardiac injury with mortality in hospitalized patients with COVID-19 in Wuhan, China », JAMA Cardiology. Texte en anglais. DOI : 10.1001/jamacardio.2020.0950
Elissa Driggin, Mahesh V. Madhavan, Behnood Bikdeli, Taylor Chuich, Justin Laracy, Giuseppe Bondi-Zoccai, Tyler S. Brown, Caroline Der Nigoghossian, David A. Zidar, Jennifer Haythe, Daniel Brodie, Joshua A. Beckman, Ajay J. Kirtane, Gregg W. Stone, Harlan M. Krumholz et Sahil A. Parikh, 2020. « Cardiovascular considerations for patients, health care workers, and health systems during the coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic », Journal of th American College of Cardiology. Texte en anglais. DOI : 10.1016/j.jacc.2020.03.031
Cet article est rédigé dans un contexte un peu particulier, pour tout dire assez dramatique : après un premier malade déclaré le 17 novembre 20191Josephine Ma, 13 mars 2020. « Coronavirus: China’s first confirmed Covid-19 case traced back to November 17 », South China Morning Post. Texte en anglais. Disponible en ligne., une pandémie2Organisation mondiale de la santé (OMS), 11 mars 2020. Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point presse sur la COVID-19, OMS. Disponible en ligne. de Covid-19 s’est répandue à travers le Monde, provoquant notamment le confinement de la population française à partir du 17 mars 2020 à 12 h. Ces lignes sont rédigées en France, dans ce contexte de confinement. Par ailleurs, la gravité de la pandémie a conduit un regroupement de médiateurs scientifiques à se coordonner pour lancer le 14 mars 2020 à 18 h un message de prévention auquel je me suis associé.
Avant le confinement, le 25 février 2020, l’IHU Méditerranée-infection a diffusé une vidéo déclarant qu’une molécule dérivée de la quinine, la chloroquine, constitue un traitement efficace contre la Covid-19 :
Ceci a été le point de départ d’une importante médiatisation de la chloroquine et d’un autre dérivé de la quinine, l’hydroxychloroquine. Cette médiatisation étant extrêmement problématique, j’aimerais vous donner quelques indications plus claires. Cet article va surtout être l’occasion de vous renvoyer vers des sources fiables, parce que l’on voit beaucoup d’avis – qui n’ont, pour être franc, pas d’intérêt – et trop peu de faits. Pourtant, ces faits existent. Cet article ne sera donc pas un article d’opinion, mais ne s’intéressera qu’aux faits.
Josephine Ma, 13 mars 2020. « Coronavirus: China’s first confirmed Covid-19 case traced back to November 17 », South China Morning Post. Texte en anglais. Disponible en ligne.
Organisation mondiale de la santé (OMS), 11 mars 2020. Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point presse sur la COVID-19, OMS. Disponible en ligne.
Cette vidéo appelle tout spectateur à redoubler de prudence et de précautions sanitaires et épistémiques vis-à-vis du coronavirus. Elle a été produite par un ensemble de vulgarisateurs scientifiques, généralement pas expert en épidémiologie, mais qui font confiance aux communiqués de l’Organisation Mondiale de la Santé à ce sujet.
Dans ce journal comme ailleurs, vous avez sans doute déjà rencontré l’expression « révolution copernicienne ». Elle met en avant le fait que Nicolas Copernic (1473 – 1543) a provoqué un changement de perspective majeur en montrant qu’il était plus pertinent de considérer que c’est bien la Terre qui tourne autour du Soleil plutôt que l’inverse. À ce premier bouleversement font écho les travaux de Galilée (1564 – 1642), lesquels – justement en se basant, entre autre, sur ceux de Copernic – ont définitivement montré que le système de Claude Ptolémée (vers 90 après J.-C. – vers 168) publié dans l’Almageste1Κλαύδιος Πτολεμαῖος, vers 150 après J.-C. Μαθηματική σύνταξις. Texte en grec ancien. Une traduction en français par Nicolas Halma : Claude Ptolémée, 1813 et 1816. Composition mathématique, deux volumes, J. Hermann, Paris. Les deux tomes en édition bilingue français et grec ancien sont disponibles en ligne. – selon lequel, en accord avec la physique aristotélicienne, la Terre était immobile au centre du Monde – était erroné.
De ceci, j’ai déjàparlé, vu d’ici. Comme je l’ai déjà indiqué, tous les deux ont été précédés par les travaux de Nicole Oresme (vers 1320 ou 1322 – 1382) et Galilée s’est également appuyé sur ceux de Johannes Kepler (1571 – 1630), entre autres. J’ai donc sciemment utilisé cette même expression de « révolution copernicienne » ou encore « révolution épistémologique ». Avec l’objectif de poser la question que je vous propose d’aborder dans cet article : cette expression est largement répandue, fort bien. Cependant, est-il vraiment pertinent de parler de révolution ? Le but étant également de vous inviter, ô ! estimés lecteurs, à faire un examen critique de ce que je peux écrire ici.
Κλαύδιος Πτολεμαῖος, vers 150 après J.-C. Μαθηματική σύνταξις. Texte en grec ancien. Une traduction en français par Nicolas Halma : Claude Ptolémée, 1813 et 1816. Composition mathématique, deux volumes, J. Hermann, Paris. Les deux tomes en édition bilingue français et grec ancien sont disponibles en ligne.