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Un Point sur la chloroquine

Image au microscope électronique du SARS-CoV-2
Image au microscope électronique du SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la maladie Covid-19 – image réalisée par le Niaid sous contrat Creative Common Attribution 2.0 Generic via Wikimedia Commons.

Cet article est rédigé dans un contexte un peu particulier, pour tout dire assez dramatique : après un premier malade déclaré le 17 novembre 20191Josephine Ma, 13 mars 2020. « Coronavirus: China’s first confirmed Covid-19 case traced back to November 17 », South China Morning Post. Texte en anglais. Disponible en ligne., une pandémie2Organisation mondiale de la santé (OMS), 11 mars 2020. Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors ‎du point presse sur la COVID-19, OMS. Disponible en ligne. de Covid-19 s’est répandue à travers le Monde, provoquant notamment le confinement de la population française à partir du 17 mars 2020 à 12 h. Ces lignes sont rédigées en France, dans ce contexte de confinement. Par ailleurs, la gravité de la pandémie a conduit un regroupement de médiateurs scientifiques à se coordonner pour lancer le 14 mars 2020 à 18 h un message de prévention auquel je me suis associé.

Avant le confinement, le 25 février 2020, l’IHU Méditerranée-infection a diffusé une vidéo déclarant qu’une molécule dérivée de la quinine, la chloroquine, constitue un traitement efficace contre la Covid-19 :

Didier Raoult, 2020. « Coronavirus : vers une sortie de crise ? », IHU Méditerranée-infection.

Ceci a été le point de départ d’une importante médiatisation de la chloroquine et d’un autre dérivé de la quinine, l’hydroxychloroquine. Cette médiatisation étant extrêmement problématique, j’aimerais vous donner quelques indications plus claires. Cet article va surtout être l’occasion de vous renvoyer vers des sources fiables, parce que l’on voit beaucoup d’avis – qui n’ont, pour être franc, pas d’intérêt – et trop peu de faits. Pourtant, ces faits existent. Cet article ne sera donc pas un article d’opinion, mais ne s’intéressera qu’aux faits.

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Notes

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1 Josephine Ma, 13 mars 2020. « Coronavirus: China’s first confirmed Covid-19 case traced back to November 17 », South China Morning Post. Texte en anglais. Disponible en ligne.
2 Organisation mondiale de la santé (OMS), 11 mars 2020. Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors ‎du point presse sur la COVID-19, OMS. Disponible en ligne.

Coronavirus : Chaque JOUR compte

Vidéo collective de vulgarisateurs et médiateurs scientifiques pour la prévention contre le Covid-19

Cette vidéo appelle tout spectateur à redoubler de prudence et de précautions sanitaires et épistémiques vis-à-vis du coronavirus. Elle a été produite par un ensemble de vulgarisateurs scientifiques, généralement pas expert en épidémiologie, mais qui font confiance aux communiqués de l’Organisation Mondiale de la Santé à ce sujet.

Une description détaillée de la vidéo est fournie ci-dessous : https://docs.google.com/document/d/1x-euHB-V72ipNttBj1KP6O_aEBGK0qKafqphMRBZK1I/edit?usp=sharing

Ci-dessous, vous trouverez les principales sources que nous vous recommandons.

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Copernic a-t-il réellement fait la révolution (scientifique) ?

Nicolas Copernic
Portrait de Nicolas Copernic, exposé au musée de Toruń – image du domaine public, via Wikimedia Commons.

Dans ce journal comme ailleurs, vous avez sans doute déjà rencontré l’expression « révolution copernicienne ». Elle met en avant le fait que Nicolas Copernic (1473 – 1543) a provoqué un changement de perspective majeur en montrant qu’il était plus pertinent de considérer que c’est bien la Terre qui tourne autour du Soleil plutôt que l’inverse. À ce premier bouleversement font écho les travaux de Galilée (1564 – 1642), lesquels – justement en se basant, entre autre, sur ceux de Copernic – ont définitivement montré que le système de Claude Ptolémée (vers 90 après J.-C. – vers 168) publié dans l’Almageste1Κλαύδιος Πτολεμαῖος, vers 150 après J.-C. Μαθηματική σύνταξις. Texte en grec ancien. Une traduction en français par Nicolas Halma : Claude Ptolémée, 1813 et 1816. Composition mathématique, deux volumes, J. Hermann, Paris. Les deux tomes en édition bilingue français et grec ancien sont disponibles en ligne. – selon lequel, en accord avec la physique aristotélicienne, la Terre était immobile au centre du Monde – était erroné.

De ceci, j’ai déjà parlé, vu d’ici. Comme je l’ai déjà indiqué, tous les deux ont été précédés par les travaux de Nicole Oresme (vers 1320 ou 1322 – 1382) et Galilée s’est également appuyé sur ceux de Johannes Kepler (1571 – 1630), entre autres. J’ai donc sciemment utilisé cette même expression de « révolution copernicienne » ou encore « révolution épistémologique ». Avec l’objectif de poser la question que je vous propose d’aborder dans cet article : cette expression est largement répandue, fort bien. Cependant, est-il vraiment pertinent de parler de révolution ? Le but étant également de vous inviter, ô ! estimés lecteurs, à faire un examen critique de ce que je peux écrire ici.

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Notes

Notes
1 Κλαύδιος Πτολεμαῖος, vers 150 après J.-C. Μαθηματική σύνταξις. Texte en grec ancien. Une traduction en français par Nicolas Halma : Claude Ptolémée, 1813 et 1816. Composition mathématique, deux volumes, J. Hermann, Paris. Les deux tomes en édition bilingue français et grec ancien sont disponibles en ligne.

La chute des corps : Galilée tombe à pic !

Galileo GALILEI
Portrait de Galileo Galilei par Giusto Sustermans en 1636 – image du domaine public via Wikimedia Common.

Il en a déjà été question par deux fois vu d’ici, les travaux de Nicolas Copernic (1473 – 1543), Giordano Bruno (1548 – 1600), Johannes Kepler (1571 – 1630) et de Galilée (1564 – 1642), lesquels ont été précédés par Nicole Oresme (vers 1320-1322 – 1382), ont intégralement remis en cause le modèle aristotélicien. Dans cette remise en cause, Galilée ne s’est pas limité aux seules observations astronomiques. Il s’est attaqué à plusieurs autres sujets fondamentaux, parmi lesquels un qui a une grande influence sur mes domaines de recherche : la chute des corps.

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Scilabus : le blog de Viviane Lalande

Viviane Lalande
Viviane Lalande, auteure du site Scilabus – crédit photo : Éric Myre.

Scilabus est un site de vulgarisation scientifique, qui allie textes et vidéos. Ce site a été initié et est tenu par Viviane Lalande, qui reçoit de l’aide de sa sœur Marianne Lalande et de Renaud Manuguerra. Sa ligne éditorial est de prendre des situations de la vie quotidienne – par exemple, vaut-il mieux marcher ou courir sous la pluie, quelle est la meilleure façon de partager la place dans un four micro-onde ? – pour les explorer scientifiquement. Cela lui permet de vulgariser les démarches expérimentales et ceci de manière très pédagogique.

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La vie privée : une anomalie bientôt corrigée

Vinton Cerf
Vinton Cerf en 2010 par Вени Марковски Veni Markovski, disponible sous contrat CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.

Vinton Cerf a eu un rôle essentiel pour les systèmes de communications modernes : il est l’un des inventeurs du protocole TCP/IP, qui est à la base d’Internet. Il est désormais chez Google, récemment devenu Alphabet. Le 20 novembre 2013, il a déclaré que « la vie privée pourrait bien être une anomalie ». Qu’on se rassure, cette anomalie est en passe d’être corrigée…

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Le Grenier

Le Grenier est un projet que j’ai tourné en 2007. Il s’agit de mon premier court-métrage de fiction. Conçu un peu comme un exercice, j’ai tout de même voulu faire en sorte qu’il puisse intéresser un public. Avec un tout petit peu d’inquiétude, je le soumets donc à votre appréciation :

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Karim Debbache, chroniqueur cinéma

© Karim Debbache
© Karim Debbache

Karim Debbache est auteur pour le Joueur du grenier, qui vaut le détour, mais ce n’est pas cet aspect de son travail que je veux vous présenter ici. En son nom propre, Karim Debbache, avec l’aide de ses compères Gilles Stella et Jérémy Morvan, réalise des chroniques vidéos sur le cinéma. Ce travail a débuté sur Jeuxvideo.com avec la série Crossed. Dans cette série, il présente des films ayant un lien avec les jeux vidéos. Désormais, il réalise la série Chroma – pour chronique cinéma, ce qui fait aussi allusion au grec χρῶμα (khrôma), signifiant couleur –, qui est la suite de la précédente, à la différence qu’elle ne se limite pas aux seuls films ayant un lien avec les jeux vidéos. Ces deux séries sont disponibles sur sa page Dailymotion.

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Guillaume avait un bon rasoir !

Guillaume d’Ockham
Guillaume d’Ockham d’après le manuscrit Summa Logicae (Guillaume d’Ockham, 1323) – image du domaine public via Wikimedia Commons.

Le principe de parcimonie – parfois appelé rasoir d’Ockham d’après le moine franciscain anglais Guillaume d’Ockham (vers 1285 – 1347), précurseur en logique – est un principe commun à la philosophie et aux sciences. Il a, en fait, été énoncé bien avant, l’occurrence la plus ancienne que j’ai pu trouver étant dû à Aristote1Ἀριστοτέλης, Φυσικὴ ἀκρόασις. Disponible en ligne. Une traduction en français par Pierre Pellegrin : Aristote, 1999. Physique, Flammarion. Disponible en ligne. (384 – 322 avant J.-C.), lui-même le faisant remonter à Empédocle (vers 490 – vers 435 avant J.-C.). Cependant, Proclus (412 après J.-C. – 485) le fait remonter à Pythagore (vers 580 – vers 495 avant J.-C.)2La seule version que je connais de l’ouvrage en question est cette édition allemande, qui semble faire référence : Manitius, C. (éditeur et traducteur), 1909. Procli Diadochi hypotyposis astronomicarum positionum (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana), Teubner, Leipzig. Réimpression en 1974 : Teubner, Stuttgart..

Ce principe n’est pas toujours bien compris, il est parfois utilisé d’une manière dénotant d’une méprise sur ce qu’il signifie véritablement. Je vous propose dans un premier temps de voir un rapide historique de ce principe, avant de commenter ce qu’il signifie. Cet article s’inscrit donc dans la suite de la série sur l’histoire des sciences et de vulgarisation que j’ai entamée vu d’ici.

Non, je n’ai pas encore précisé ce que spécifie ce principe. Ceci est un procédé à peine honnête qui a pour but de créer un suspens à la limite du soutenable, afin de vous rendre captif de ma prose et faire en sorte que vous alliez au bout de cet article. Cependant, ne vous inquiétez pas : l’explication arrive dans quelques lignes !

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Notes

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1 Ἀριστοτέλης, Φυσικὴ ἀκρόασις. Disponible en ligne. Une traduction en français par Pierre Pellegrin : Aristote, 1999. Physique, Flammarion. Disponible en ligne.
2 La seule version que je connais de l’ouvrage en question est cette édition allemande, qui semble faire référence : Manitius, C. (éditeur et traducteur), 1909. Procli Diadochi hypotyposis astronomicarum positionum (Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana), Teubner, Leipzig. Réimpression en 1974 : Teubner, Stuttgart.

Analyse statistique de la loi sur le renseignement

Edward Sowden en 2013
Edward Snowden en 2013 – capture d’écran tirée du film Citizenfour (2014, Laura Poitras, Praxis Films) sous contrat Creative Commons Paternité 3.0 (non transposée) via Wikimedia Commons.

Il n’aura échappé à personne que le débat public, au moins en France, est dominé ces derniers temps par les questions de sécurités. Les attentats à Paris le 13 novembre 2015 ont participé à mettre ces questions sur le devant de la scène. Pourtant, si la nécessité d’agir, probablement avérée, est souvent mise en avant, mon impression, certes non étayée par une étude exhaustive, est qu’on ne se pose pas assez la question de l’efficacité des mesures adoptées. Toutefois, même s’il faut attendre un peu pour avoir le recul nécessaire à l’évaluer, il est possible d’en réaliser une étude a priori.

Ainsi de la loi relative au renseignement, promulguée en France le 24 juillet 2015 et dont il a été plusieurs fois question vu d’ici. S’il faut encore attendre pour pouvoir juger de ses effets avérés, les statistiques permettent d’en réaliser une première évaluation. Le présent article m’a été inspiré par un autre, publié dans la revue La Recherche en novembre 20151Claude Castelluccia et Daniel Le Métayer, 2015. Les failles de la loi sur le renseignement, La Recherche n° 505, pp. 61 – 65.. Nos conclusions sont compatibles.

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Notes

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1 Claude Castelluccia et Daniel Le Métayer, 2015. Les failles de la loi sur le renseignement, La Recherche n° 505, pp. 61 – 65.