Le 24 juin 2015, grâce aux élèves de l’Académie intercommunale de Court-Saint-Étienne et Ottignies-Louvain-la-neuve, s’est déroulé la création publique d’une de mes compositions. Le titre du morceau est 21 juin et une caméra était présente, permettant de réaliser une captation. Je donne quelques explications plus bas, notamment concernant mes gesticulations étranges, mais commencez par profiter de la vidéo :
Il s’agissait de faire jouer ensemble, à l’occasion du dernier cours de l’année, les élèves des différents orchestres (tant classique que jazz) de l’académie. Sachant que nous ne pouvions pas véritablement savoir qui pourrait participer à la représentation et qu’il ne pouvait pas y avoir de répétition commune à proprement parler, mais seulement une heure de préparation tous ensemble une heure avant la représentation.
L’année précédente, nous avions joué la pièce In C de Terry Riley, morceau fondateur de la musique minimaliste. Pour ne pas rejouer le même morceau cette année, j’ai cherché une idée un peu similaire.
J’ai alors pensé au soundpainting, langage gestuel de création artistique en temps réel. Dans ce système, une personne (le soundpainter) dirige une création en direct. Originellement, le langage était dédié à des créations purement musicale, mais désormais il s’adapte à n’importe quel art performatif.
Comme le soundpainting nécessite une formation préalable, il n’était pas envisageable de réaliser une telle performance à cette occasion. J’ai donc pensé à composer un certain nombre de cellules – en gros, une série de petits thèmes musicaux – et d’utiliser des gestes pour, au moment du concert, indiquer quoi jouer et comment l’interpréter, tout en laissant une certaine liberté aux musiciens.
Le système s’est avéré beaucoup plus riche que je ne le pensais, même que ce qui est joué dans cette vidéo, mais je trouve que cette première expérience est déjà très encourageante. Pour tout dire, j’ai désormais fortement envie d’explorer plus avant ce concept !
Un grand merci à Gilles Daussin, le responsable des orchestres de l’académie, pour m’avoir donné l’opportunité et même encouragé à réaliser une composition originale pour l’occasion, ainsi qu’aux élèves de l’académie de s’être prêté à l’expérience.